Déco, Pirates, Salle de bain

La salle de bain des pirates – le projet

Il y a quelques années, je vivais dans un charmant mais minuscule studio de quelques mètres carrés que j’avais entièrement décoré en mode « exotique ». C’était charmant. Ca m’a tapé sur le système très très très rapidement. Une déco très marqué dans un espace quotidien restreint, c’était en fait une mauvaise idée. Qui l’eut cru?…

J’en ai tiré une grande leçon de sagesse : les pièces à thème, c’est très sympa, mais attention à la saturation ; si on a la chance d’avoir une résidence secondaire, c’est là qu’il faut les mettre et pas chez soi où on les voit tous les jours. Et si possible dans des grandes pièces.

Moyennant quoi, il y a un an, j’ai entièrement refait la salle de bain de notre appartement de banlieue en mode « la vie d’un pirate c’est vraiment la plus belle des vies ».

Je lève immédiatement un suspense insoutenable, on kiffe énormément et on ne s’en lasse pas du tout. C’est une esthétique qui parle aux deux occupants de l’appartement, car ils ont des goûts très raffinés.

C’était une salle de bain tout à fait honnête et pas trop déplaisante – en dehors du fait qu’il y avait des murs, du carrelage et des meubles de trois blancs différents donc aucun n’avait l’air vraiment blanc .

Inodore incolore et sans saveur.

Mais soudain, au hasard d’un 45e tour de Pirates des Caraïbes à Shanghai Disneyland, qui est un truc de folie tellement que c’est bien, j’ai décidé que ma vie, maintenant, c’était celle de Jack Sparrow – Dja-kou Spa-lou comme on dit chez Mickey en Chine. J’avais dans l’idée que ça ne dérangerait pas trop l’autre homme de ma vie, voir même que ça lui plairait.

C’est là que c’est devenu vraiment fou – plus fou que l’idée de base d’une salle de bain à thème pirate donc. Pour le fun, j’ai décidé de concrétiser l’idée sur une journée en mode « SURPRISE! ». J’ai préparé mon coup pendant des semaines en secret, en courant de magasin de bricolage en rendez-vous Bon Coin, à la fin il y avait des bibelots et des pots de peinture planqués partout. Le jour J, à 10 heures du matin, j’ai mis le consort dehors sous un prétexte fallacieux. A 10 heures du soir, on est rentrés de dîner et il s’est toujours pas remis du choc avant après je crois.

Yo Ho!

Je précise que au cas où ça ne lui aurait pas plu, j’étais prête à le quitter immédiatement tout était « réversible », on pouvait à peu près revenir en arrière. J’aurais un peu pleuré des larmes de sang si j’avais du décaper toute la peinture mais je l’aurais fait.

Dans le prochain épisode : comment-on change à peu de frais l’ambiance d’une pièce